L’histoire est le récit des hommes du passé. Elle commence avec l’invention de l’écriture par les Mésopotamiens, vers 3300 avant J.-C. Pour la période antérieure à cette découverte, qui commence avec l’apparition de l’homme sur Terre, on parle de préhistoire (« avant l’histoire »).
QU’EST-CE QUE L’HISTOIRE ?

Une histoire ou l’histoire ?

Le mot histoire a plusieurs sens. Il peut désigner la trame d’un film ou d’un livre, ou d’une histoire imaginaire que l’on raconte. Il sert aussi à décrire des événements qui ont réellement existé.

Par exemple, Astérix est le héros d’une bande dessinée imaginaire qui fait pourtant intervenir des personnages réels (historiques), comme Jules César et Cléopâtre. Tout ce qui appartient à l’histoire a réellement existé, contrairement à ce que l’on raconte dans les histoires.

L’histoire écrite et l’histoire orale

L’histoire la mieux connue est celle des civilisations qui utilisent l’écriture : on parle de civilisations de tradition écrite. Grâce à cette pratique, des peuples ont laissé de nombreux témoignages de leur histoire.

Il est plus difficile de reconstituer l’histoire des civilisations qui n’utilisent pas l’écriture : on parle de civilisations de tradition orale. Par exemple, les premiers Gaulois se transmettaient leur culture uniquement à l’oral ; pourtant, leur histoire est de mieux en mieux connue grâce aux recherches des « professionnels de l’histoire ».
Les professionnels de l’histoire

L’histoire est étudiée par les historiens qui sont des enquêteurs du passé ; d’ailleurs le mot histoire vient du grec historia qui signifie « enquête ». Le premier grand historien est Hérodote, un Grec qui a écrit l’Enquête au ve siècle avant J.-C.

Aujourd’hui, les historiens travaillent à partir de sources différentes selon la civilisation ou l’événement qu’ils cherchent à connaître : un historien de l’Égypte ancienne fera plutôt des fouilles archéologiques ou déchiffrera les hiéroglyphes ; au contraire, un historien de la Seconde Guerre mondiale travaillera sur des témoignages et des documents écrits ou enregistrés (des archives).
À QUOI SERT L’HISTOIRE ?

Connaître les civilisations passées

L’histoire sert à connaître les civilisations passées : les événements qu’elles ont vécus, leur identité, leur culture, leur évolution, leurs découvertes. Par exemple, il est intéressant de savoir que les Mésopotamiens ont inventé l’écriture, que les Égyptiens ont mis en place une architecture complexe, que les Grecs ont été les premiers à tester la démocratie comme système politique, que les Arabes ont découvert la notion du zéro, etc.

En connaissant l’histoire, l’homme se forge une mémoire plus étendue que la sienne propre. C’est ce que l’on appelle la mémoire du passé, la mémoire collective, la mémoire de l’humanité. Fort de cette seconde mémoire, il peut être plus attentif à l’histoire qui se crée autour de lui.

Prendre conscience des héritages communs

L’histoire sert aussi à prendre conscience des héritages communs. Les civilisations naissent, se développent, disparaissent. Elles entrent en contact les unes avec les autres ; de ces relations naissent des échanges (commerciaux, culturels, etc.).

Certaines civilisations ont laissé leur empreinte, un héritage pour les hommes qui leur ont succédé. Par exemple, les hommes de la Renaissance ont laissé en héritage leur littérature (comme les œuvres de Pierre de Ronsard) et de somptueux châteaux (comme à Chenonceaux ou à Chambord).
L’héritage peut également être au cœur d’une même civilisation : les premiers Québécois sont des Français qui se sont installés dans le Nouveau Monde. Aujourd’hui, la trace la plus évidente de la culture commune entre ces deux peuples est la langue française.
COMMENT APPREND-ON L’HISTOIRE ?

Souvent, lorsque l’on raconte ou lorsque l’on apprend l’histoire, c’est de l’histoire des grands États dont il est question : par exemple, l’histoire du royaume de France durant le règne de Louis XIV ; on y apprend l’histoire du Roi-Soleil, de sa cour, de ses conquêtes, de son peuple, etc.

Cependant, certains événements ou certaines civilisations (très connus des historiens) ont eu une importance telle dans l’évolution de l’homme qu’ils servent de point de repère dans la chronologie générale de l’histoire.
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